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Le stage sur l'espace public en images

En juillet dernier, la metteur(e) en scène Perrine Maurin proposait au CCAM un stage sur des expérimentations poétiques dans l'espace public. Il s'agissait de concevoir l'espace public comme un espace partagé (ou à partager) dans lequel un groupe de "corps en situation" agit, se positionne et fait "voir" l'espace commun différemment aux passants/utilisateurs des lieux.

Petit aperçu (non-exhaustif) de ces cinq jours à Vandœuvre-lès-Nancy.

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© Lino Tonelotto

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Art contextuel « doux » et vidéo dans l'espace public

Cette citation de Paul Ardenne (références complètes de l'article sur le net à venir) me fait penser à l'une des performances réalisées pendant le stage dans l'espace public...

Cette inflexion à un art de situation est explicite, cet art-là resterait-il sans grand impact dans les faits: elle dit la lassitude du contrôle, le refus de la discipline institutionnelle, l’envie de se mouvoir librement dans le monde raté, la liberté. Les années 1990 lui donneront son signalement propre, celle d’une micropolitique. Qu’entendre par là ? L’artiste, dans sa manière de contacter autrui, ne fait pas acte d’autorité, il laisse le choix à son spectateur de se sentir ou non concerné par sa proposition, il agit sans développer de slogan : il promeut, ce faisant, un art « contactuel » doux.

(...)

En termes politiques, cet art d’essence démocratique raccourcissant la distance entre artiste et spectateur, art réunifiant de concert les territoires symboliques, est l’indice d’une volonté d’agora (l’art comme être-ensemble, comme facteur transitif), outre celui d’une dé- hiérarchisation (mise à niveau artiste-spectateur). On y décèle également l’acceptation par l’artiste de l’action modeste, de faible impact, tournant le dos aux propositions de contenu universel. Ce glissement vers la micropolitique est significatif. Il suggère la fin de l’héroïsme de l’art politique, plus le goût de la relativité.

Agir ici et maintenant, sans se soucier du futur, voilà du coup de quoi accepter le présent pour ce qu’il est, à savoir le présent et rien d’autre. Agir comme on l’entend, sans chercher l’accord général sur le produit artistique, prémunit pour l’occasion contre la tentation des quêtes engageant l’humanité tout entière, pulsions trop ambitieuses de l’esprit moderne nées de son délire de soumission de l’Histoire. Singularité d’abord, au risque, assumé, de l’excentricité, par définition minoritaire (généralisée, elle devient la mode, un consensus sur le style de vie, autant dire sa propre négation). Cette évolution dans la manière de travailler est, en termes politiques, symptomatique. Elle entérine le déclin du principe d’adhésion à une idée « globale », le refus de l’encartage et de l’engagement dogmatique. Micropolitique peut-être, mais politique tout de même.

 

Voici la vidéo d'Arnaud Engel :

 

 

 

"Galerie" / stage dans l'espace public from Les patries imaginaires on Vimeo.



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